Le lion
Un lion aussi attaché à son trône qu'à sa propre crinière
S'attachait à plaire à son peuple avec les mots pour bannière.
Face à ses sujets réunis, il promettait monts et merveilles,
Il ne savait siffler que des mots doux à leurs oreilles.
L'hiver suivant ne fut pourtant pas plus doux que le précédent
Et la rudesse de la vie renvoya chacun à ses tourments.
Par tous les temps notre altesse continua à persifler,
Chacun vécut indifférent à ses promesses émoussées.