Sonnet
Qu’advient-il du poète s’il prête son costume
Et s’il ne récite pas son propre cantique ?
Son oreille est-elle prête à une autre musique
Quand sa muse se joue de lui et prend la plume ?
Je ne crains pas le souffle des mots sur ma flamme,
Si tu la portes à tes lèvres qu’importe l’anche !
Chacun de mes poèmes est une page blanche
Pour que tu poses sur papier ta voix de femme.
Ecris-moi, si tu as bien lu ces quelques vers.
En prose ou en rime raconte un peu de toi.
À te lire, c’est déjà mon rêve que je tutoie.
Ecris-moi, n’aie pas peur de me prendre à revers.
Troque ton archet pour le plus beau des crayons,
Sur mon cœur épistolaire, trace ton sillon.