Quelques mots

 

Un

Mot,

Opportun,

Beau,

Touchant,

Troublant.

 

Deux mots,

Plus forts,

Sans remords.

Deux mots

Plus séduisants,

Plus surprenants.

 

Puis trois mots,

Un, deux, trois,

Chauds et froids

Comme des émaux.

Début de phrase

Qui vous embrase.

 

Et voila quatre mots,

Yeux dans les yeux,

Alignés deux à deux

Comme un petit hameau.

Ils donnent du sens,

Heureux celui qui pense.

 

Après quatre, les cinq mots

Fiers, ordonnés, conjugués et solidaires

Comme l’exige la grammaire.

Mais il est trop tôt

Pour déjà dévoiler le dessein,

Laissons le lecteur perdre son latin !

 

Oui ! Vous aviez deviné, six mots !

Plus difficile de cacher l’histoire ?

Mille trompe-l’œil et jeux de miroirs

Feront de cet enchevêtrement de mots

Un conte à faire oublier Kafka

Dont vous ne vous remettrez pas !

 

Bon ! Soyons plus raisonnables avec sept mots !

L’heure est grave, le dénouement approche.

Linguistes, typographes, rangez la calculette de poche !

Où va ce poète comptant ses mots ?

Il ne reste plus qu’une strophe

Pour sortir du mode en voix off.

 

Je n’ai pas trop de huit mots

Pour te dire que tu es l’embellie.

Une rencontre, un hasard, quelque chose de joli.

Des instants de bonheur qui pansent mes maux.

Quelques regards, un mail pour débuter notre histoire,

Une attirance sans toujours moi-même le savoir.

Un baiser, une étreinte qui nous enflamment,

Cédons au plaisir que nos corps nous réclament !

Une rencontre, un hasard, quelque chose de joli,

Quelques mots écrits sans compter pour charmer Valérie.

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